Massage sportif, fascia & relaxation profonde – Bordeaux Bastide | BioTouch Method®
C’est quoi Paida ?

Par Javi Molero – BioTouch Method®
Quand le corps se réveille sous les mains
Paida, le toucher qui frappe à la porte du vivant
Il y a des techniques que l’on apprend. Et puis il y a celles que l’on reconnaît.
Paida fait partie de celles là.
La première fois que j’ai vu quelqu’un se frapper le corps, ce n’était pas dans un cabinet feutré. C’était au Kerala, dans le sud de l’Inde, au cœur d’un massage traditionnel ayurvédique, transmis par des maîtres porteurs de connaissances ancestrales.
Le geste n’était ni brutal, ni symbolique. Il était précis, incarné, posé sur des générations de savoir corporel. Une percussion consciente, rythmée, utilisée pour réveiller les tissus, relancer la circulation interne et préparer le corps à recevoir le soin.
À ce moment là, j’ai compris que frapper le corps pouvait être un acte de soin, quand il est guidé par l’expérience, l’écoute et le respect du vivant.
Un geste ancestral, sans table, sans huile, sans discours
Paida signifie simplement taper, frapper, stimuler par percussion. Rien de spectaculaire. Pas de chorégraphie compliquée. Pas de promesse magique. Juste la main qui rencontre le corps, encore et encore. Dans les traditions chinoises populaires, Paida n’est pas une technique de soin au sens occidental. C’est un rituel du quotidien, un moyen de réveiller les tissus, remettre du mouvement là où tout s’est figé, faire circuler ce qui ne circule plus.
On frappe les bras, les épaules, le thorax, les jambes. On suit intuitivement les lignes du corps. Les zones qui sonnent creux. Celles qui font mal. Celles qui rougissent.
Le corps parle immédiatement, sans interprétation, sans mental.
La peau devient un langage
Quand on pratique Paida, quelque chose d’étrange se produit.
La peau change. La couleur apparaît. La chaleur monte. La respiration s’adapte.
Dans la tradition chinoise, ces marques sont appelées sha. Personnellement, je préfère rester simple. Ce sont des tissus qui se réveillent.
Aujourd’hui, on sait que la peau est un organe sensoriel majeur, indissociable du fascia qui la prolonge en profondeur. Un continuum vivant, riche en mécanorécepteurs et en fibres sensorielles, directement connecté au système nerveux autonome.
Peau et fascia forment une interface de perception, de régulation et d’adaptation, capable de moduler le tonus, la douleur, la coordination interne et la perception du corps dans l’espace.
Paida, sans le dire, agit précisément sur ce continuum, en envoyant un signal rythmique clair, lisible pour le système nerveux, capable de réveiller des zones endormies, figées ou déconnectées.
Pas par la douceur, mais par le rythme. Par l’impact contrôlé. Par la répétition.
Un rêve éveillé
Voyager pour comprendre
Quand je pense à Paida, je n’y pense jamais comme à une technique isolée. Je pense à un paysage.
Je ferme les yeux et je vois des parcs en Chine au lever du soleil, des hommes et des femmes tapant leurs bras en silence, des corps vivants, non médicalisés.
Puis le rêve continue. Je suis au Vietnam, dans une rue étroite. Quelqu’un tape son dos contre un poteau. Un autre utilise une bouteille, un bâton, une pierre lisse. Pas pour se faire mal, mais pour sentir qu’il est là.
Le corps n’est pas fragile. Il est adaptable.
Des ponts évidents avec l’Asie du Sud Est
Ce qui me fascine, c’est que Paida n’est pas seul. On retrouve le même esprit ailleurs.
En Thaïlande, dans le Nuad Boran, le corps est parfois frappé, secoué, percuté. Toujours avec intelligence. Toujours avec rythme.
Dans certains massages traditionnels, on utilise des tapotements, des percussions rythmées, des oscillations. L’objectif n’est jamais la force, mais le signal. Le rythme avant la puissance.
Au Vietnam, dans la rue, l’auto massage est omniprésent. Taper, frotter, secouer. Sans concept. Sans cadre. Juste l’expérience directe du corps.
Ce que Paida m’enseigne comme praticien BioTouch Method®
Paida m’a rappelé quelque chose d’essentiel. Le toucher n’a pas besoin d’être sophistiqué pour être intelligent.
Dans mon travail, je retrouve cet esprit quand j’utilise des percussions douces sur les fascias, quand je stimule une zone engourdie, quand je cherche une réponse neurologique plus qu’un simple relâchement mécanique.
Paida m’enseigne que le corps aime le rythme, que le système nerveux répond à la répétition, et que la conscience corporelle naît souvent de l’impact, pas uniquement du confort.
Intégrer Paida aujourd’hui
Toucher ancien, pratique moderne
Aujourd’hui, dans certaines séances de massage ASMR Touch, j’introduis l’utilisation de bâtons inspirés de ces traditions anciennes.
Non pas pour frapper fort, mais pour activer le corps sur ses carreaux d’énergie, par le rythme, la vibration et la stimulation mécanique douce.
Le bâton devient une extension de la main. Il permet d’atteindre autrement la peau, les fascias et le système nerveux. D’apporter un signal différent, précis, enveloppant.
Ce travail n’a rien de spectaculaire. Il est sensoriel, profond, et toujours ajusté. Une manière contemporaine d’honorer des gestes anciens, en les intégrant dans une pratique moderne, consciente et sécurisée.
Frapper à la porte du corps, avec respect
Paida ne cherche pas à convaincre. Il frappe doucement. Il attend une réponse.
Et parfois, le corps répond immédiatement. Un souffle plus libre. Une chaleur qui revient. Une sensation d’ancrage.
Paida est une pratique humble, ancestrale, vivante. Elle nous rappelle une chose essentielle.
Le corps sait, bien avant qu’on cherche à l’expliquer.
👉 Si vous avez besoin d’un espace pour déposer la charge mentale, apaiser le système nerveux ou retrouver un état de sécurité intérieure, je vous accueille au cabinet à Bordeaux.
Réservation :

Inspiration du jour
通则不痛,痛则不通
Tōng zé bù tòng, tòng zé bù tōng
Huangdi Neijing (Classique interne de l’Empereur Jaune)
Texte fondateur de la médecine et de la philosophie chinoise
Environ IIIᵉ–Iᵉʳ siècle avant notre ère
« Quand cela circule, il n’y a pas de douleur.
Quand il y a douleur, c’est que cela ne circule pas. »
