Actuellement en Thaïlande, en marchant dans la rue, j’ai vu une vieille dame masser un enfant de cinq ans à peine.
Au début, j’ai cru que c’était anodin. Mais en restant là, j’ai compris : ce n’était pas juste un geste, c’était un soin. Un moment de transmission. Un langage silencieux.

En Inde, on masse les bébés depuis toujours : un geste simple qui nourrit, apaise et crée du lien.
À Bali, en Afrique, en Méditerranée, le toucher reste un langage de soin, une mémoire partagée.

Et moi aussi, j’en garde une trace. Quand j’étais gamin au Pérou, après l’école, je massais presque chaque après-midi ma grand-mère, ses lombaires fatiguées.
Je massais aussi ma mère, ses jambes lourdes après une longue journée.
C’était naturel. C’était notre manière de prendre soin.

Et nous, en Occident ?
Peu à peu, nous avons oublié.
Codifié le contact.
Médicalisé le corps.
Sexualisé le toucher.
Donné plus de valeur à la parole qu’au corps.

Résultat : nous avons perdu une dimension simple et universelle du soin.

Je l’ai vu en Thaïlande, je l’ai vécu au Pérou… Quand le toucher circule, il apaise. Quand il disparaît, le corps le garde.

Un burn-out. Une perte. Un passé difficile… Les pages continuent de s’écrire dans nos tissus, même quand nous croyons avoir tourné la page.

La recherche moderne confirme ce que les traditions savaient déjà :
👉 le massage réduit le stress et l’anxiété
👉 il améliore l’humeur et les symptômes dépressifs
👉 il améliore la qualité et la durée du sommeil
👉 il favorise une posture plus juste et la stabilité corporelle
👉 il stimule la circulation sanguine et soutient la récupération

Parce que soigner le corps, c’est aussi honorer ce qu’il a traversé.

Et vous… qu’est-ce que votre corps garde encore en mémoire ?